" Au commencement il y a le rythme…
(J. OURY)
Puis la vie et la nature tout entière.
C'est le trait qui en est la figure élémentaire qui se dédouble en répétition.
Le jeu aléatoire de cette accumulation du multiple fait naître les formes dans leur pulsation.
La ligne devient trait. Ce trait appelle la répétition. La répétition fait surgir des lignes de force, image voire métaphore de la pulsation, si proche de la vie-même ou du moins de la lumière d'où elle peut naître.
Lumière sur fond de vide, blanc sur noir ou l'inverse, qui jouent l'un avec l'autre, calligraphie devenue surface, surface créant un certain champ que seul résout le regard sur l'oeuvre."
En guise d’introduction,
L’écoute du pinceau
Le rêve d’éditer un livre d’artiste franco-hongrois s’est enfin réalisé.
L’an dernier paraissait l’ouvrage du poète Tibor Zalan « Le chien aveuglé par la lune », traduit du hongrois par Jenö Farkas et Marc Delouze aux éditions Palamart. Nous avions pu alors, Istvan Nayg et moi-même, assister à la présentation du livre au Musée Petöfi de Budapest, où Marc Delouze était présent par vidéo internet.
La rencontre, à Paris, avec Marc Delouze nous a mené jusqu’au poète hongrois Tibor Zalan, par l’entremise de Jenö Farkas.
La visite de Tibor Zalan dans l’atelier d’Istvan Nayg à Budapest a été déterminante.
Le poète a pu découvrir le papier Vélin d’Arches, son format et quelques encres d’Istvan et de moi-même. Il a spontanément proposé d’écrire un texte manuscrit en regard des œuvres, dans une démarche totalement inédite.
De son côté, à Paris, Marc Delouze s’est montré lui aussi enthousiaste.
Ainsi, le groupe composé des 2 poètes, Tibor Zalan et Marc Delouze, des 2 plasticiens, Istvan Nayg et Danielle loisel, et du traducteurs Jenö Farkas, était constitué.
Dans un premier temps, les plasticiens ont réalisé 5 encres originales qui ont été envoyées aux poètes. Cette démarche a inversé le dialogue habituel poète-plasticien, quand l’écriture précède le dessin.
Emblématique, le chiffre 5 retenu par les poètes a structuré l’ouvrage dans sa fonction symbolique.
Marc DELOUZE a choisi 5 poèmes évoquant les 5 doigts de la main en relation avec les 4 éléments + 1 : la parole :
« La main des mots griffant la nuit »
1- Parole de pouce
2- Auriculaire de l’air
3- Majeur du feu
4- Annulaire de l’eau
5- Index de la terre
Tibor ZALAN a choisi 5 poèmes : « L’univers des sens, à 5 moments du jour »
1- Matrice des lettres matutinales
2- Balade du matin
3- Massacre de midi
4- Sons vespéraux
5- Epanchements nocturnes
L’écoute du pinceau a suscité une Ode à la vie et à la sensualité pour le plus grand bonheur des deux artistes et de tous ceux qui pénétreront ces univers poétiques.
Paris le 18 Septembre 2019
Danielle Loisel
Conférence des Editions Signum à l'occasion de la sortie du livre d'Artistes "La main des mots griffant la nuit" (« ERZEKEK IRODALMA »), en présence du poète Marc Delouze, du traducteur hongrois Jeno Farkas, et des artistes plasticiens Danielle Loisel et István Nayg.
Présentation du livre à l'Institut Hongrois de Paris
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